Les 10 principes d’un business essentialiste ou comment faire moins mais mieux !

Organisation et productivité

Cet article est basé sur l’épisode 58 du Yogi Biz podcast

Si tu as souvent le sentiment de t’éparpiller dans un million de directions et d’être soumis.e à tes propres injonctions (“je dois”, “il faut”) tout en ayant la sensation de ne pas vraiment faire de progrès significatifs, cet article va t’intéresser.

Je te donne des pistes pour reprendre la maîtrise de ton temps, devenir efficace, le tout avec plus de sérénité.

Voici 10 pratiques essentialistes qui te rendront service dans le développement de ton activité de prof de yoga.

Principe 1 : Faire des choix pour se concentrer sur l’essentiel

C’est sans aucun doute, le principe le plus important : savoir faire des choix

Plutôt que de se dire, “Comment je vais trouver le temps de tout faire ?” et donc de se soumettre aux injonctions (“Je dois faire ça”, “Il faut que je fasse ça”), l’entrepreneur essentialiste va tout de suite se poser la question de ce à quoi il doit renoncer.

Il aborde donc son travail, voire même sa vie, avec des phrases qui commencent par “je choisis de” plutôt que “je dois”. Cela lui permet d’éliminer tout le superflu pour mettre son focus sur l’essentiel. 

L’essentialiste accepte de ne pas pouvoir tout faire et de ne pas tout avoir en même temps

Et rien que ça, c’est déjà un gros game changer en termes d’état d’esprit. 

Ce n’est pas le résultat qui compte, mais c’est le chemin qu’on va emprunter.

Il va procéder par élimination en renonçant sciemment à certaines choses de manière à avancer plus sereinement. 

Exemples de choix essentialistes

  • N’être présent.e que sur un seul réseau social

Si aujourd’hui, tu te fatigues à être à la fois présent.e sur Instagram, Facebook, LinkedIn, YouTube, Pinterest et que sais-je encore, prends la décision de te concentrer à 100% sur un seul réseau social.

Personnellement, j’ai fait le choix de n’être présente que sur Instagram.

Idem en termes de média. Entre le blog, la vidéo ou l’audio, j’ai choisi le podcast. 

Je ne suis présente que sur un seul réseau et sur un seul média. 

  • Faire le ménage dans ses offres 

Réduire volontairement le nombre de tes offres évitera que tu te disperses. 

Plus tu as d’offres, plus tu dois communiquer. 

C’est pourquoi j’ai fait le choix de n’avoir qu’une offre signature sur laquelle je vais concentrer mon énergie et mon focus.

Bien sûr, j’ai plein d’autres idées de choses que je pourrais mettre en place, mais j’ai décidé de rester dans ma zone de génie avec une seule offre.

2 conseils pour intégrer l’essentialisme dans son quotidien

Apprendre à dire non 

Une des premières choses est d’apprendre à dire non. 

C’est peut être plus facile pour moi car je suis clairement introvertie.

Je tiens d’ailleurs à te rappeler que “Non” est une phrase complète ! Tu n’as pas besoin de te justifier plus que ça. 

Le non-essentialiste va, en général, considérer toutes les occasions qui se présentent à lui comme équivalentes. Il sera flatté par toutes ces sollicitations et foncera tête baissée. Il va dire oui à tout, soit pour faire plaisir, soit parce qu’il tombe souvent dans le piège du résultat immédiat : ça remplit l’agenda, ça donne du travail, ça fait rentrer de l’argent. On se rend d’ailleurs bien compte que l’énergie de manque entre en jeu ici.

Mais cette action ne vient pas forcément nourrir sa vision et son objectif principal, l’essentiel, ce sur quoi il veut se concentrer et c’est là où il commence à s’éparpiller.

Donc, si tu as tendance à dire oui trop facilement, mon premier conseil est de ne pas donner de réponse tout de suite. Dis à la personne que tu vas revenir vers elle quand tu auras étudié la question.

Et puis, pose-toi les questions suivantes :

  • Est-ce que c’est exactement ce que tu recherches ? 
  • Est-ce que c’est exactement ça que tu veux ?
  • Est-ce que ça nourrit ta vision plus globale, là où tu veux aller ?

Par exemple, pour une proposition de collaboration, demande-toi si : 

  • cette collaboration va vraiment t’apporter quelque chose, 
  • l’audience de la personne qui te sollicite est pertinente pour toi,
  • si c’est gagnant-gagnant…

Et si tu as un doute… alors : un doute = pas de doute !

Garde bien ça en tête.

Savoir se désengager

De la même façon qu’apprendre à dire non, savoir se désengager pour “arrêter les frais” est primordial.

Là encore, un entrepreneur essentialiste n’a pas de soucis avec ça, alors que le non-essentialiste, lui, va plutôt continuer parce qu’il se dit “Je me suis tellement investi que je ne peux pas arrêter là, je ne peux pas faire marche arrière”.

Il le vivrait presque comme un échec. 

Sauf qu’en réalité poursuivre signifie qu’on va s’éparpiller et ne pas être efficace.

Je te conseille d’appliquer le principe du projet pilote inversé

En général, lors d’un projet pilote, on lance le produit/service puis on voit comment ça fonctionne. 

Là, l’idée est, au contraire, d’arrêter de faire quelque chose et de voir si c’est mieux ou moins bien.

Par exemple, en tant que prof de yoga, cela peut revenir à diminuer le nombre de vidéos que tu postes sur YouTube ou le nombre de publications que tu fais sur Instagram. 

Si tu postes deux vidéos par semaine et que tu décides de ne plus en poster qu’une, ou de réduire la durée d’une heure à 10 minutes, observe ce qui va se passer :

  • Est-ce que ça change fondamentalement ton acquisition de clients ?
  • Ton résultat de chiffre d’affaires ?
  • Le nombre d’élèves inscrits à tes cours ou le nombre de personnes qui rejoignent ton membership etc. ?

En diminuant la contrainte que tu t’es imposée initialement, tu vas réduire le stress.

Principe 2 : se fixer des limites

Pour un non-essentialiste, se mettre des limites va être perçu comme se poser des contraintes et s’empêcher d’aller toujours plus loin, plus haut, plus fort, plus vite, etc. 

Pour un essentialiste, au contraire, se fixer des limites est ce qui va le rendre plus fort et ce qui va justement le libérer. 

Tu peux te fixer des limites dans ton temps de travail (pas plus de X heures par jour), dans le nombre de cours que tu vas donner, dans le nombre de kilomètres que tu vas faire pour donner des cours de yoga, etc.

Crois-moi, se fixer des limites rend plus fort et libère d’un poids. 

En plus, en te fixant des limites, tu vas te libérer du temps pour faire autre chose.

Tu auras plus de temps à mettre au service de l’objectif essentiel de ton business, tout ça avec beaucoup plus d’efficacité et de sérénité. 

Principe 3 : prévoir une zone tampon pour les imprévus

En tant qu’essentialiste, je prévois toujours une zone tampon pour les imprévus dans mon agenda. 

Par exemple, si tu te dis qu’il te faut 2 heures pour enregistrer une vidéo YouTube, prévois-en 3 !

Au contraire, un non-essentialiste va tabler sur le meilleur scénario possible en se disant que tout va rentrer dans son emploi du temps.

Tout ne se passe pas toujours comme prévu !

Donc, n’hésite pas à prévoir ces zones tampons qui te permettront d’être beaucoup plus serein.e.

Et s’il te reste du temps, tu pourras l’utiliser pour travailler aussi sur ton business et pas dans ton business en faisant régulièrement des points stratégiques sur les directions à donner à ton activité. C’est ce que j’appelle mon CEO day. 

Analyser, éliminer et passer à l’action font aussi partie de la démarche essentialiste.

Principe 4 : Écouter ce qui ne se dit pas plutôt que ce qui se dit

Autre principe que j’applique au quotidien : écouter ce qui ne se dit pas plutôt que tout ce qui se dit.

Alors là, en tant que prof de yoga ça devrait te parler.

L’idée ici est d’écouter son intuition, les réactions de son corps selon comment on fonctionne, peut-être aussi les réactions de sa voix (si on se pose nos problématiques à voix haute)et de voir comment on réagit. 

Tout ça peut se pratiquer par la méditation, le tirage d’oracle, le journaling ou la déconnexion.

Je sais qu’on est de plus en plus nombreux à se déconnecter pour écouter tout ce qui ne se dit pas plutôt que tout ce qui se dit, afin de ne pas tomber dans tout ce bruit

D’ailleurs, je vais te donner un exemple concret qui peut s’appliquer à l’achat de formations ou à la consommation de certains contenus. 

Si, aujourd’hui, tu es en train de développer ton activité de prof de yoga (en construisant ta liste emails par exemple), ce n’est pas forcément la peine d’aller déjà regarder comment faire de la publicité sur Facebook. Ce n’est pas la peine, non plus, d’acheter une formation sur des tunnels de vente automatique. Ce n’est pas la priorité absolue dans les 3 mois à venir.

Si ce n’est pas indispensable à l’instant T, laisse de côté et concentre-toi uniquement sur ce dont tu as besoin ici et maintenant. 

Pose-toi les questions suivantes :

  • Qu’est ce que tu as besoin de mettre en application tout de suite ? 
  • Quelles sont les compétences dont tu as besoin tout de suite? 

Principe 5 : Savoir prendre du repos pour être plus efficace

Autre point très important et qui est souvent négligé, c’est l’importance du repos.

Pas seulement pendant les vacances, mais au quotidien, par des pauses régulières.

L’essentialiste a conscience que le repos aide vraiment pour réussir à mieux prioriser son travail, être plus créatif, plus productif

A l’inverse, le non-essentialiste pense que cette attitude est réservée aux paresseux. Pour lui, prendre trop de repos ou prendre des vacances, c’est s’empêcher de tout faire. C’est se fixer des limites et le non-essentialiste n’aime pas les limites justement.

Pour l’essentialiste, prendre le temps de se reposer, de dormir plus, de faire un tour, c’est être plus efficace quand il doit se concentrer sur son travail.

Ça veut dire que tu respectes ton business et que tu te respectes !

On peut évidemment être un oiseau de nuit, il n’y a pas de soucis avec ça, mais on doit respecter ses cycles de sommeil et ses besoins essentiels de repos.

Principe 6 : Less is more

Autre principe de base d’un business essentialiste : toujours chercher ce qu’on peut éliminer

J’adore ce principe et je me demande vraiment quasiment au quotidien :

Qu’est ce que je peux éliminer qui me détourne de l’essentiel ? 

Certains de mes élèves, profs de yoga, pensent que créer une offre en ligne revient à mettre un maximum de vidéos, de tutos, d’informations… Et bien pas forcément

Être efficace, ça peut justement être de retirer quelque chose plutôt qu’en ajouter. En retirant ce quelque chose, on va permettre à l’élève de ne pas se détourner de l’essentiel, de ne pas être pris dans un tourbillon de ressources trop importantes.

Principe 7 : savoir identifier les obstacles

L’idée ici est de chercher à maximiser le résultat en réduisant les efforts à fournir :

Identifier l’obstacle qui t’empêche d’accomplir l’essentiel ! 

Parfois, on va chercher à mettre des bouts de solution à court terme parce qu’on a mal identifié ce qui nous ralentit

Par exemple, ton désir de perfection peut être l’obstacle qui t’empêche d’accomplir l’essentiel (sortir ton programme en ligne). Ça peut aussi être le manque de temps. Tant que tu n’auras pas mis en place des solutions adéquates pour t’organiser et récupérer quelques heures par semaine pour mener à bien tes projets, tu n’avanceras pas.

Principe 8 : le pouvoir des petits pas

Ce principe est très intéressant pour se dépasser.

C’est ce qu’on appelle dans le développement d’un produit, la version minimum viable ou MVP. 

Ça consiste à “commencer modestement”. 

Plutôt que de sortir une version “parfaite” de ton produit (programme en ligne, membership), tu vas sortir une première version (une bêta) ou faire une prévente de ton produit.

Prends ton objectif, donne-toi une date butoir et demande-toi quel est l’effort minimum à faire chaque jour pour l’atteindre.

Cette version ne sera pas parfaitement optimisée. Il n’y aura peut-être pas encore toutes les ressources, mais tu vas le lancer comme ça et profiter des feedbacks des premiers utilisateurs pour améliorer ton produit.

Du coup, petit à petit, tu auras un produit amélioré grâce à ces retours. Tu ne vas pas passer 6 mois à sortir le produit que tu penses parfait et qui ne sera peut-être finalement pas tout à fait aligné avec ce que veut ton audience et qui ne t’apportera donc pas les résultats attendus.

On peut aussi utiliser la technique de la préparation minimum viable. Là, l’objectif est de commencer le plus tôt possible ou de passer le plus vite possible à l’action en y consacrant le moins de temps, par exemple pour l’organisation d’une retraite.

C’est vraiment une technique d’optimisation.

Principe 9 : la magie de la routine

Avant dernier principe : la magie de la routine

Un petit peu comme un flot de yoga, on va créer une routine autour de ce qui est essentiel pour réussir à l’accomplir avec le moins d’effort possible

Quand on répète quelque chose, on crée une habitude.

Il y a des connexions qui se font entre les synapses dans notre cerveau, un peu comme quand on a l’habitude de prendre le même chemin tous les jours en voiture, on le fait finalement sans s’en rendre compte.

Tu peux, par exemple, avoir des journées ou des demi-journées qui vont être dédiées à certaines tâches. Du coup, sans réfléchir, tu sais que tel jour, tu fais de la création de contenu, tel autre jour tu enregistres des vidéos etc.

C’est la même chose avec une garde robe minimaliste : on ne se prend pas la tête à savoir ce qu’on met tous les matins (comme Steve Jobs qui mettait tous les jours le même T-shirt et le même jean)… Et je vous en parle en connaissance de cause puisque j’ai, moi-même, une garde robe minimaliste. 

Ca ne veut pas forcément dire que c’est l’arrêt de mort de la créativité. Il s’agit juste d’adapter ses routines à son propre rythme. Si, par exemple, tu es un oiseau de nuit, tu peux avoir tes routines du soir.

A toi de trouver ton équilibre ! 

Principe 10 : se concentrer sur le moment présent

Et enfin, le dernier point d’un business essentialiste est de se concentrer sur le présent

Donc, comme en yoga, être dans l’ici et maintenant est ce qu’il y a de plus important.

On ne peut pas revenir sur ce qui est passé. On va bien entendu en tirer des enseignements. On fait un bilan à chaud et après on avance. 

T’inquiéter du futur ne te rendra pas service. 

Par exemple, mes élèves ont souvent peur de se nicher pour se démarquer par crainte de s’ennuyer et de ne plus savoir quoi raconter à leurs élèves. 

Mais ça n’arrivera jamais parce qu’il y aura toujours des débutants qui vont arriver, il y aura toujours des nouvelles questions, leur thématique va évoluer, etc. 

Donc, il faut, pour avancer, être focus sur l’essentiel qui est d’atteindre ces objectifs avec efficacité et sérénité, et de ne pas s’inquiéter du futur.

On traitera les problèmes les uns après les autres quand ils arriveront.

Conclusion

Tous ces principes essentialistes nous amènent à beaucoup plus de clarté dans notre business, à beaucoup plus de contrôle et aussi, parce que c’est quand même la finalité, a beaucoup plus de plaisir

Gérer ton business de manière essentialiste te permet de mieux maîtriser ton temps pour tout ce qui compte pour toi, à la fois professionnellement et personnellement.

Parce que n’oublie pas que c’est toi qui fixe tes propres règles !

Si tu apprécies le podcast ou mon travail, tu peux le faire découvrir en partageant cet article.

Tu peux aussi t’abonner à ma newsletter si ce n’est pas déjà fait !

Je réserve ma place

Comment développer ton business de yoga ?

Masterclass

Un business qui tourne même sans toi, sans t’épuiser et sans être sur les réseaux 24/7

Inscris toi à la Yogi Biz Letter dédiée aux entrepreneurs du bien être. Chaque dimanche, reçois mes conseils pour ton business, des ressources inspirantes, mes réflexions (qui bousculent un peu parfois) et aussi les coulisses de Yogi Biz parce que ça, c’est toujours croustillant !

Chez Yogi Biz, pas de spams, que de l’inspiration et de la valeur !



Ton rdv inspiration du dimanche